Le camping-car est un véhicule de catégorie M1 soumis aux règles de stationnement du Code de la route
En France, un camping-car est légalement assimilé à un véhicule automobile de catégorie M1, conformément à l'article 311-1 du Code de la route. Cette classification signifie que le camping-car doit se conformer aux mêmes règles de stationnement qu’une voiture particulière.
En pratique, cela implique que le véhicule doit être stationné avec le moteur arrêté, sans déploiement d’équipements extérieurs comme des cales, des auvents ou du mobilier. Le camping-car doit occuper strictement une seule place de stationnement, condition indispensable pour que le stationnement soit considéré comme légal et non comme un camping, qui reste interdit sur la voie publique.
Cette distinction est fondamentale : un stationnement conforme à la législation exclut toute utilisation prolongée assimilée à une installation permanente sur la voie publique. Dans ce cas, des sanctions peuvent être appliquées, car le camping est prohibé en dehors des emplacements dédiés.
La durée maximale de stationnement autorisée sur la voie publique limitée à sept jours
Règle générale de stationnement
La réglementation française impose une durée maximale de stationnement continu de sept jours sur la voie publique pour tous les véhicules, y compris les camping-cars, conformément à l'article R417-12 du Code de la route. Au-delà de cette limite, le stationnement est considéré comme abusif et non autorisé.
Variations locales et signalisation
Cette durée peut être ajustée par des arrêtés municipaux qui modifient le maximum autorisé selon le secteur, la saison ou d’autres critères locaux. Il est donc impératif de consulter la signalisation spécifique avant de stationner afin d’éviter toute infraction.
Sanctions en cas de dépassement
Le dépassement du délai légal expose à des sanctions, notamment des amendes forfaitaires ou la mise en fourrière du véhicule. Ces mesures visent à empêcher le stationnement abusif qui pourrait porter atteinte à la sécurité ou à la fluidité de la circulation.
Stationnement devant le domicile
Stationner un camping-car devant son domicile sur un emplacement privé est souvent possible sans limite temporelle, à condition de ne pas gêner la circulation ni enfreindre les règles locales applicables. Ceci offre une solution pratique pour le stockage ou un usage fréquent sans contrainte immédiate.
Les règles spécifiques au stationnement sur terrain privé et les autorisations nécessaires pour une installation durable
Liberté de stationnement sur terrain privé
Sur un terrain privé, le stationnement de camping-cars est libre tant que le propriétaire consent. Il n’y a pas de limite stricte de durée pour s’arrêter sur une propriété privée, offrant une flexibilité dans l’usage personnel.
Installation prolongée réglementée
Cette liberté cesse au-delà de trois mois consécutifs, période au-delà de laquelle une installation durable est considérée. Une autorisation d’urbanisme devient alors obligatoire, selon les mêmes règles que celles qui s’appliquent aux caravanes pour garantir la conformité légale.
Distinction entre stationnement temporaire et installation fixe
Cette distinction est cruciale : un simple stationnement reste temporaire et autorisé, tandis qu’une installation prolongée engage une réglementation plus stricte relative à l’occupation foncière et à l’urbanisme.
Interdictions en parkings privés ou commerciaux
Les gestionnaires de parkings privés ou commerciaux peuvent interdire l’accès ou le stationnement aux camping-cars. Ces interdictions s’appuient sur des panneaux réglementaires officiels mis en place par la collectivité ou les propriétaires. Il faut donc toujours vérifier la signalisation avant de stationner dans ce type d’espaces, notamment pour éviter les sanctions ou mises en fourrière.
Les conditions d’accès et les restrictions locales doivent respecter le principe de non-discrimination pour les camping-cars
Illégalité des interdictions ciblées sur les camping-cars
La loi considère les camping-cars comme des véhicules de catégorie M1, au même titre que les voitures. Ainsi, les arrêtés interdisant spécifiquement le stationnement des camping-cars sont illégaux. Il est interdit de discriminer un véhicule uniquement sur sa catégorie ou son usage.
Critères objectifs justifiant des restrictions
Les restrictions valides doivent reposer sur des critères techniques communs à tous les véhicules, tels que la hauteur, la longueur ou le poids. Elles peuvent aussi se fonder sur des motifs locaux spécifiques liés à la sécurité, la tranquillité, la salubrité, ou la protection environnementale.
Cadre juridique des arrêtés municipaux
Le Conseil d’État rappelle que les mesures municipales doivent être motivées par des justifications juridiques solides et ne peuvent être arbitraires ou discriminatoires. Les restrictions doivent s’appliquer de manière égale à tous les véhicules répondant aux critères annoncés.
Usage de l’article L2213-4 pour réguler l’accès
Pour encadrer légalement le stationnement ou l’accès, les municipalités peuvent s’appuyer sur l’article L2213-4 du Code général des collectivités territoriales, notamment pour des raisons environnementales ou de tranquillité publique. Cette régulation est valide si elle concerne tous les véhicules répondant aux critères énoncés, sans cibler spécifiquement les camping-cars.
Les évolutions réglementaires impactant la conduite et l’accès des camping-cars dès 2025
Permis B et poids autorisé
Actuellement, le permis de catégorie B permet la conduite des camping-cars jusqu’à un poids total autorisé en charge (PTAC) de 3,5 tonnes. Ce régime régule l’accès à la conduite pour la majorité des camping-caristes amateurs.
Relèvement du seuil PTAC à 4,25 tonnes
À partir de 2025, ce seuil sera relevé à 4,25 tonnes pour les véhicules de loisir, sous réserve d’une utilisation non professionnelle et de la conformité à des normes techniques strictes (freinage, sécurité et PTAC). Cette évolution facilitera la conduite des camping-cars plus lourds, notamment équipés de batteries électriques et autres équipements modernes.
Renforcement des zones à faibles émissions (ZFE)
La loi Climat et Résilience mène à une exclusion progressive des camping-cars diesel immatriculés avant 2011, classés Crit’Air 3 ou 4, des centres urbains. Ces véhicules seront progressivement interdits d’accès aux voies publiques et parkings urbains, sous peine de sanctions. Cette mesure vise à réduire la pollution atmosphérique et promouvoir des véhicules plus propres.
Importance de la vigilance sur la réglementation locale
Ces évolutions appellent une vigilance accrue de la part des camping-caristes. Il est essentiel de s’informer régulièrement des règles locales et techniques applicables afin d’éviter tout contentieux ou sanction, surtout en milieu urbain.

Pour optimiser votre expérience et éviter les sanctions, privilégiez le stationnement dans des aires de services aménagées ou sur terrains privés autorisés. En complément, découvrez des conseils pratiques sur comment organiser un stationnement malin en camping-car.