La hausse de la TVA sur les abonnements gaz et électricité amplifie le coût fixe énergétique des ménages
À partir du 1er août 2025, le taux de TVA sur les abonnements au gaz et à l’électricité passe de 5,5 % à 20 %, conformément à une directive européenne visant à uniformiser la fiscalité des produits énergétiques.
Cette modification entraîne une hausse marquée des charges fixes sur les factures d’énergie, augmentant significativement le budget énergétique des ménages, notamment ceux ayant une faible consommation.
Concrètement, les foyers modestes et les petits consommateurs subiront une hausse globale car la part fixe, désormais taxée à 20 %, pèse davantage, tandis que les gros consommateurs profiteront d’une baisse de leurs factures grâce à la réduction simultanée de taxes variables.
Pour limiter l’impact de cette augmentation, deux taxes baissent entre août et décembre 2025 : le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe), qui concerne uniquement l’électricité, et la taxe d’accise sur la consommation de gaz et d’électricité.
En conséquence, cette réforme pourrait exercer une pression supplémentaire sur les assurés, particulièrement dans les contrats habitation liés à l’énergie, car ils devront intégrer ces coûts fixes accrus dans leur budget global.
La réforme des allègements de cotisations sociales patronales alourdit le coût salarial des assureurs
Réduction progressive des allègements
La loi de financement de la Sécurité Sociale 2025 instaure un réajustement en deux temps des allègements généraux de cotisations patronales : une réduction des dispositifs en 2025, suivie d’une fusion complète en 2026, affectant notamment le secteur assurantiel.
Exonération salariale des apprentis réduite
L’exonération des cotisations salariales pour les apprentis passe de 79 % à 50 % du SMIC, soit un plafond fixé à 900,90 euros brut mensuel. Ainsi, à partir du 1er mars 2025, les salaires supérieurs à ce seuil seront soumis à des charges sociales, compliquant la maîtrise du coût salarial des assureurs.
Renforcement des taux AT/MP
Les taux liés aux accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP) sont reconfigurés à la hausse, contribuant à une charge sociale accrue. Ces modifications influencent directement les dépenses des compagnies d’assurance, contraignant potentiellement à revoir les tarifs des primes dès la rentrée 2025.
Une analyse approfondie de ces ajustements sera cruciale pour anticiper les évolutions tarifaires dans le secteur du courtage d’assurance.
La baisse du taux du Livret A réduit l’attractivité de l’épargne et influence indirectement les assurances
Le taux de rémunération du Livret A passe de 2,40 % à 1,70 % dès le 1er août 2025, en lien avec la baisse de l’inflation observée au cours du premier semestre.
Ce changement peut amener certains épargnants à se détourner de ce placement, limitant leurs capacités d’épargne libre utilisées parfois pour le financement indirect d’assurances.
Paradoxalement, cette dévalorisation renforce le rôle du Livret A comme levier pour le financement du logement social, puisque les bailleurs sociaux vont bénéficier de coûts d’emprunts moindres, ce qui pourrait modérer la pression sur les tarifs d’assurance habitation dans ce secteur spécifique.
Cette dynamique complexe appelera les professionnels à adapter leurs conseils patrimoniaux en intégrant ces évolutions afin d’optimiser la couverture des risques et la gestion financière des clients.

Le régime fiscal avantageux de l’assurance vie est maintenu malgré des pressions législatives en 2025
Conservation du régime avantageux
La fiscalité de l’assurance vie reste inchangée en 2025. L’abattement individuel de 152 500 € par bénéficiaire sur les versements effectués avant les 70 ans du souscripteur garantit une transmission de capital fiscalement favorable.
Amendement abandonné et vigilance accrue
Un amendement déposé en 2024 proposait d’instaurer un barème progressif aligné sur les droits de succession classiques pour les capitaux transmis au-delà de cet abattement. Cet amendement a toutefois été retiré, mais a suscité une mobilisation dans le secteur assurantiel et auprès des épargnants.
Origines du régime et enjeux futurs
Ce cadre fiscal résulte notamment de la loi TEPA (2007) et de la loi Eckert (2014), qui ont établi des protections solides pour les bénéficiaires. Malgré ce statu quo, l’environnement réglementaire reste sous tension, exigeant une vigilance constante pour anticiper les éventuelles évolutions.
Ce maintien représente un axe primordial pour la stabilité des produits d’assurance vie en 2025, tout en incitant à un suivi rigoureux des débats parlementaires.
L’instauration d’un nouvel impôt sur les plus-values mobilières modifie la fiscalité des assurances et épargne dès 2026
Dès le 1er janvier 2026, la Belgique va appliquer une réforme majeure en supprimant la notion de « gestion normale du patrimoine privé » pour les plus-values mobilières, entraînant une imposition généralisée de toutes les plus-values issues de cessions d’actifs financiers.
Ce changement touche directement les contrats d’assurance vie, d’épargne et d’investissement, puisque la liste des actifs imposables s’élargit considérablement : actions, obligations, produits dérivés, OPCVM, ETF, ainsi que certains contrats d’assurance notamment des branches 21, 23 et 26.
Pour contrebalancer cette charge fiscale, la taxe sur les primes des assurances épargne passera de 2 % à 0,7 %, modifiant la rentabilité globale des produits pour assureurs et assurés.
Le régime fiscal prévoit plusieurs barèmes, avec des taux pouvant atteindre 33 % pour certains cas, ce qui complique fortement les décisions stratégiques en matière patrimoniale et d’optimisation fiscale.
Enfin, la valorisation des actifs au 31 décembre 2025 constitue un point pivot, rendant déterminantes les décisions d’achats, de ventes ou de transferts avant la rentrée 2025.