La micro-mobilité électrique, levier stratégique de décarbonation urbaine en 2025
La micro-mobilité urbaine, incarnée par les vélos à assistance électrique, trottinettes et quadricycles, s’impose comme un levier essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en diminuant la pollution sonore. Elle libère par ailleurs un espace public souvent saturé dans les centres-villes, participant ainsi à une gestion durable et accessible de la mobilité de proximité.
D’après une étude d’Ewert et al., les véhicules électriques légers peuvent remplacer entre 17% et 49% des trajets autrefois réalisés en voiture thermique en milieu urbain, ce qui témoigne de leur fort potentiel dans la transition énergétique et la réduction de la dépendance à la voiture individuelle.
L’essor des mobilités douces accompagne également une transformation profonde des espaces urbains, favorisant la réappropriation des rues par les piétons et usagers de modes écologiques. Cette évolution améliore à la fois l’accessibilité et la qualité de vie en ville.
Le cadre réglementaire français encadre strictement la vitesse des EDPM à 25 km/h en 2025
Une limitation de vitesse aussi technique que légale
Depuis le décret français de mai 2019, la vitesse maximale des engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) est bridée à 25 km/h dès la sortie d’usine. Cette régulation vise à garantir la sécurité des usagers et une conformité légale stricte, avec des sanctions allant jusqu’à la confiscation en cas de non-respect.
Des obligations pour l’usager
Les propriétaires d’EDPM doivent souscrire une assurance spécifique, conditionnée au respect de la limitation de vitesse. Cette mesure responsabilise les utilisateurs en imposant prudence, cohabitation sécurisée avec les piétons et respect des règles, notamment l’interdiction de circuler sur les trottoirs à vitesse normale.
Adaptations locales et perspectives d’évolution
La réglementation exclut la circulation des EDPM sur les trottoirs, avec une vitesse maximale réduite à 6 km/h dans les zones où des maires ont instauré cette limitation pour renforcer la sécurité. Un projet de catégorie distincte dite « EDPM rapide », autorisant des engins jusqu’à 45 km/h, est en discussion, mais sa mise en œuvre reste incertaine pour les prochaines années.
Les innovations technologiques façonnent la micro-mobilité pliable et performante en 2025
Un exemple de compacité et autonomie : le scooter pliable TOM
Le nouveau scooter TOM, développé par l’entreprise italienne To-Move, incarne parfaitement cette tendance à la micro-mobilité urbaine compacte. Pesant seulement 20 kg et mesurant 94 cm plié, il conjugue portabilité accrue et autonomie utilitaire de 50 km grâce à sa batterie intégrée de 750 Wh.
Performance et sécurité connectée
Doté d’un moteur électrique de 500 W, il peut atteindre 45 km/h, démontrant que maniabilité et dynamisme s’adaptent désormais aux contraintes urbaines et réglementaires. Son système de géolocalisation en temps réel, couplé à une application mobile, offre des alertes anti-vol renforçant la sécurité des utilisateurs et des véhicules.
Démocratisation et montée en gamme
Accessible à un prix de 1 589 €, le scooter TOM illustre la démocratisation des solutions pliables, tandis que différents acteurs européens misent sur la montée en gamme technologique et esthétique pour répondre à la demande croissante de micro-mobilité électrique performante et flexible.
L’investissement industriel et municipal dynamise la transformation électrique urbaine
Face à l’enjeu du déplacement urbain durable, les grands industriels automobiles développent des micro-voitures et quadricycles électriques des catégories L6e et L7e, alliant compacité, efficacité énergétique et autonomie adaptées aux besoins des smart cities.
Les collectivités locales jouent un rôle incontournable, déployant infrastructures dédiées comme pistes cyclables et voies réservées, tout en instaurant des régulations et soutiens financiers pour favoriser une électrification généralisée des mobilités légères et lourdes d’ici fin 2025.
En complément des transports publics traditionnels, la micro-mobilité partagée gagne en importance, offrant une flexibilité accrue dans les déplacements urbains et aidant à la réduction des émissions et de la congestion.
La réflexion engagée par certains dirigeants industriels, comme Luca de Meo, insiste sur la nécessité d’une sobriété matérielle adaptée aux usages urbains, évitant de privilégier l’électrification de véhicules lourds énergivores et peu pertinents pour le contexte de proximité.

Les défis à relever pour intégrer pleinement la micro-mobilité électrique dans la ville durable
Le développement harmonieux de la micro-mobilité électrique se heurte encore à plusieurs obstacles technico-réglementaires. Notamment, les infrastructures dédiées restent insuffisantes et la limitation stricte à 25 km/h gêne parfois l’adoption d’engins plus performants et adaptés aux usages urbains variés.
Les tensions persistantes entre piétons, automobilistes et utilisateurs d’EDPM traduisent l’urgence d’un travail éducatif et communicationnel pour garantir une coexistence sécurisée et respectueuse sur les espaces partagés.
Un cadre juridique clair, évolutif et harmonisé est crucial pour reconnaître légalement les engins rapides tout en assurant la sécurité et l’intégration fluides dans les systèmes de mobilité urbaine.
La France, précurseur sur ce sujet, devra poursuivre l’harmonisation européenne des normes afin de faciliter la mobilité transfrontalière des véhicules légers électriques et encourager une adoption plus large des solutions électriques durables.