Bonus écologique 2025 : qui sont les premiers bénéficiaires ?

Bonus écologique 2025 : qui sont les premiers bénéficiaires ?

Par ExpertAuto 6 min de lecture
Le bonus écologique 2025 cible principalement les ménages aux revenus modestes, avec une aide modulée en fonction du revenu fiscal de référence, garantissant un accès facilité aux véhicules propres. Pour être éligibles, les véhicules doivent obtenir un score environnemental minimal, prenant en compte leur cycle de vie complet, soulignant ainsi un engagement fort vers une mobilité réellement durable. Les commandes passées avant le 1er juillet 2025 conservent les conditions classiques du bonus, offrant une période transitoire aux consommateurs. Enfin, les modalités d’attribution imposent des démarches précises, tandis que le dispositif s’inscrit dans la volonté de favoriser l’électrique et réduire l’empreinte carbone globale.

Les ménages aux revenus modestes sont les premiers bénéficiaires du bonus écologique 2025

Le bonus écologique 2025 cible avant tout les ménages avec un revenu fiscal de référence (RFR) faible à intermédiaire. Trois paliers définissent le montant de l’aide en fonction du RFR par part : pour un RFR ≤ 16 300 €, le bonus atteint 4 000 €, entre 16 301 € et 26 200 €, il est réduit à 3 000 €, et au-delà, le bonus plafonne à 2 000 €.

Cette modulation vise à financer préférentiellement les foyers moins favorisés, rendant ainsi accessibles les véhicules à faibles émissions à une clientèle élargie. De plus, les règles excluent les personnes morales : seuls les particuliers majeurs domiciliés en France peuvent en bénéficier, et au maximum une fois tous les trois ans par bénéficiaire, garantissant une distribution équitable et limitant les usages répétés.

Une majoration de 1 000 € est réservée aux résidents d’Outre-mer, sous condition d’une utilisation du véhicule sur place pendant au moins six mois après acquisition, reconnaissant ainsi les caractéristiques spécifiques de ces territoires insulaires.

Les plafonds de revenu et leurs implications

Ces plafonds monétaires liés au RFR encouragent un ciblage social efficace du bonus. Ils permettent notamment de réduire les inégalités d’accès à la mobilité électrique et aux véhicules verts, dans un contexte où leur coût reste un frein important pour les ménages modestes.

Une aide concentrée sur les particuliers

L’exclusion des personnes morales oriente cette aide vers un usage domestique, incitant les acheteurs individuels à opter pour des véhicules plus écologiques. Cette mesure empêche aussi une exploitation commerciale excessive des aides publiques.

La prise en compte des spécificités outre-mer

La bonification supplémentaire pour l’Outre-mer reflète une approche territoriale adaptée, où le bonus écologique soutient concrètement la mobilité durable face aux défis spécifiques liés à la géographie et à l’insularité.

La condition d’éligibilité repose sur un score environnemental minimal évaluant le cycle de vie du véhicule

Depuis octobre 2023, une règle stricte impose que seules les voitures particulières neuves atteignant un score environnemental ≥ 60/80 peuvent bénéficier du bonus. Ce score intègre l’ensemble du cycle de vie du véhicule, depuis la production jusqu’à l’usage final.

Une évaluation globale du véhicule

Le score considère plusieurs facteurs : matériaux employés (ferreux, aluminium), assemblage, batterie, composants annexes et transport des pièces. Cette approche exhaustive privilégie une évaluation fiable et complète de l’empreinte carbone totale (EC) du véhicule, bien au-delà de la seule phase d’utilisation.

Un levier pour une industrie plus responsable

L’application de ce score pousse les constructeurs à adopter des procédés plus durables et à optimiser la provenance des matériaux, renforçant ainsi la dimension écologique du geste d’achat. L’impact en amont est également pris en compte, favorisant des filières plus vertueuses.

Une politique cohérente avec les objectifs climatiques

Ce système garantit que le bonus soutient uniquement les véhicules respectant un bilan carbone global faible, aligné avec les engagements nationaux pour la neutralité carbone et la réduction des gaz à effet de serre.

Les derniers véhicules commandés avant le 1er juillet 2025 conservent les anciennes conditions et bénéficient du bonus classique

Le décret n°2025-606 du 30 juin 2025 a supprimé le bonus écologique classique pour toutes les voitures neuves commandées ou louées à partir du 1er juillet 2025. Désormais, les aides se font via les certificats d’économies d’énergie (CEE). Toutefois, les commandes et locations effectuées jusqu’au 30 juin 2025 maintiennent l’éligibilité au bonus classique, sous réserve d’une facturation ou premier loyer avant le 30 septembre 2025.

Une phase transitoire pour les acheteurs

Cette période permet aux particuliers d’anticiper leurs achats pour bénéficier des conditions anciennes, plus avantageuses, avant le basculement du dispositif. Le bonus CEE, bien que remplaçant le système classique, prévoit une bonification encore applicable jusqu’à fin 2025 sur certains véhicules électriques neufs de catégorie M1.

Impact sur le calcul du bonus

La facture TTC prise en compte inclut désormais, le cas échéant, la location séparée de la batterie, fréquemment rencontrée sur les véhicules électriques, condition essentielle à connaître pour optimiser le montant de l’aide.

Une priorité aux véhicules électriques légers

Le nouveau dispositif cible clairement les véhicules légers électriques, renforçant la politique de transition énergétique et l’orientation vers un parc automobile à faible empreinte carbone.

La procédure et modalités d’obtention du bonus écologique imposent des délais et conditions stricts

La demande du bonus doit impérativement être effectuée dans les six mois suivant la facturation du véhicule neuf, ou le premier versement de loyer en cas de leasing. Cette contrainte impose une régularité administrative aux bénéficiaires pour ne pas perdre leur droit.

Les professionnels (concessionnaires, loueurs) peuvent avancer l’aide directement, puis se faire rembourser par l’Agence de service et de paiement, ce qui facilite grandement l’accès au bonus sans blocage financier initial.

Pour les particuliers déposant une demande autonome, le délai de traitement s’établit autour de 25 jours, à condition que le dossier soit complet et conforme aux exigences.

Engagement d’usage durable

La détention du véhicule doit être maintenue sur une période minimale : une cession anticipée oblige à restituer le montant perçu. Cette règle limite les abus et encourage réellement l’adoption durable des véhicules propres.

Contrôles et transparence

Un autocollant apposé sur le véhicule signale le bénéfice du bonus, outil visuel de contrôle. Par ailleurs, un document standardisé (fiche TRA-EQ-117) explique précisément les modalités d’attribution et d’usage de l’aide pour accompagner les bénéficiaires.

Remise des clés d’une voiture électrique neuve lors de la revalorisation du bonus écologique 2025.
Remise des clés d’une voiture électrique neuve lors de la revalorisation du bonus écologique 2025.

Le bonus écologique vise à encourager l’achat de véhicules électriques neufs à faible empreinte carbone

Le dispositif est strictement réservé aux voitures particulières neuves à émissions nulles de CO2, donc principalement les véhicules électriques de catégorie M1. Les véhicules d’occasion ne sont plus concernés depuis la suppression de la prime à la conversion en décembre 2024.

L’objectif affiché est d’accélérer la transition vers des modes de transport durablement propres afin de réduire les émissions polluantes au niveau national.

La politique privilégie les véhicules présentant un bilan carbone global favorable, prenant en considération non seulement l’usage mais aussi la production et la fabrication pour respecter pleinement les engagements de neutralité carbone.

Parallèlement, la revalorisation du malus écologique, avec un seuil abaissé à 113 g de CO2/km et un plafond rehaussé à 70 000 €, renforce la fiscalité punitive sur les véhicules les plus polluants, orientant davantage les consommateurs vers les alternatives propres.

Enfin, la majoration spécifique outre-mer vient soutenir la mobilité durable dans des territoires connaissant des contraintes particulières, consolidant ainsi une politique cohérente et adaptée selon les territoires français.

D’après nos analyses sur les nouvelles règles de mobilité en 2025, ce dispositif s’inscrit pleinement dans le mouvement vers une mobilité plus responsable et écologique.